Contemporary Art contemporain Guadeloupe L'Artocarpe French Caribbean America Americas best artists Joëlle Ferly Founder

L'Artocarpe's founder, Joëlle Ferly, has been collaborating with the weekly newspaper Le Courrier de Guadeloupe, on articles on art and culture. A selection of original texts is presented here (in French)...


Les peintures de Samuel Gélas font un gros plan sur notre animalité…
 
LoL! Serions-nous tentés de dire en partageant les œuvres de la série Mythologies Modernes, de Samuel Gelas, jeune artiste Guadeloupéen, dont l’exposition se tient jusqu’au 29 juillet 2017, à Morne-à-L’Eau, à l’atelier Joël Nankin.


Laughing out loud! (LoL!) est souvent la traduction retenue par certains américains pour décrire ces rires convulsifs que pourraient nous inspirer ces têtes de buffles, gueules de rats, faces de bulldogs, grands airs de cerfs, mines de chattes, rires de jaguar, élans de béliers, cœur de lion… devant lesquels sans nul doute, on aurait envie de se prendre en selfy.
 
Derrière ces toiles exécutées de main de maître, Gélas, le réservé, le humble, nous révèle une splendide technique juxtaposant soigneusement des aplats de couleurs et de traits de mine noire, pour décliner ce bestiaire ô combien familier!
 
Chacun y reconnaitra cette tante pachyderme, pleine de cellulite; ce père émasculé par le système prêt à taper du poing; cette voisine délibérément tombée enceinte pour toucher les alloc’; cette génération perdue qui glandent dans nos rues, ces caïds qui prennent des chiens pour nouvelle arme; ces fonctionnaires qui se croient (toujours) supérieurs; ces gamines aux mini-jupes ras-la-foufoune qui gloussent comme des souris; cet ado sur son cabri (volé!) à quelques heures de son entrée au cimetière; ce junkie largué qui ne reconnait ni père ni mère… Bref notre chère société est dépeinte ici avec brio, nous qui braillons comme des “macaques”, sommes bêtes comme Kompè Lapen mais surtout démunis face à notre impuissance.
Mais à travers ce miroir, l’artiste semble nous convier à songer sérieusement à entamer le pas vers un changement radical, en commençant par notre propre révolution humaine. Alors, sans doute, pourrions-nous lire en ce LoL! ce que beaucoup y mettent en d’autres lieux de la planète: Lot of Love. Ce dont a urgemment besoin notre société pour ne pas virer au sarcasme…


Article publié dans le Courrier de Guadeloupe - 2017
 
 
edp_gelas_2017_pcvv.pdf eDP Gelas 2017 pcvv.pdf  (112.03 Ko)

Musée des Beaux Arts de Saint-François, Guadeloupe avant l'ouverture officielle.. Photo: JF
Musée des Beaux Arts de Saint-François, Guadeloupe avant l'ouverture officielle.. Photo: JF

Le Musée des Beaux-Arts : un petit Louvre à St François…

Collectionneur passionné d’art, Jérôme Filleau, installé en Guadeloupe depuis plus de 40 ans, ouvre en 2007, une galerie d’art sur les quais de la marina de St François. L’espace est tenu par son épouse Catherine et accueille également des expositions temporaires. Aujourd’hui, à quelques pas de la galerie, leur Musée des Beaux-Arts (MBA) est inauguré: « L'idée était de monter un endroit où on peut voir de la peinture, des dessins, des sculptures. Après avoir prospecté durant un an, la seule option était ce terrain, certes petit, mais dans une zone très fréquentée. »
Regrettant l’absence en Guadeloupe d’un musée des beaux-arts, Jérôme Filleau décide en 2012, de le réaliser à titre privé. Sur 250 m², cet espace de plein pied, propose environ 150 tableaux, dessins et sculptures, répartis sur 7 salles.
 
Pour financer l’opération, Mr Filleau fait construire deux étages de logements au dessus du musée. Le bâtiment nécessite des fondations spéciales. Il est réalisé entre 2015-2016, sous la signature de Guy Benoist, architecte de la résidence Green-Blue-House située sur l’autre rive de la Marina.
 
Loin de toute prétention mégalomaniaque, ce lieu s’inscrit bien dans la définition du musée qui abrite une collection d'oeuvres présentant un intérêt artistique ou historique ouverte au public de façon permanente.


Les joyaux de la collection comprennent le portrait  de Lady Hamilton du peintre Guillaume Lethière, né à  Ste-Anne en 1760 ; des tableaux anciens de Francesco Nuvolone, peintre italien du début du XVIIème siècle ainsi que des œuvres provenant des ateliers de Bernardino Luini et Pierre-Paul Rubens.
De plus, Mr Filleau est fier d'avoir rapporté en Guadeloupe des œuvres de peintres guadeloupéens  du passé, injustement oubliés, comme J-B Gibert ou P. J. Lordon.
Des pièces d’Evremond de Bérard, de Rohner enrichissent la collection.
 
Jérôme Filleau insiste sur les prêts d'œuvres d’artistes contemporains qui offrent une vitrine sur la création contemporaine aux cotés des œuvres plus  classiques.
 
On y trouve notamment Lionel Anicet, Jean-Marc Hunt et Nicole Réache pour ne citer que ceux-là.
Cette opération philanthropique vise à sensibiliser à l’art, un public guadeloupéen souvent enclin à croire que l'art est réservé à une élite.
L’adage de Renoir, « la peinture s’apprend dans les musées », invite ici les écoles, collèges et lycées à s’initier à l’histoire de l’art au sein de ce lieu qui relate l’évolution des beaux arts depuis 500 ans.
La gestion du musée  est confiée à l’association MBA créée en 2015.
Le MBA nécessitera 90 000 €/an de frais de fonctionnement. Objectif: 20 000 visiteurs / an pour un prix d'entrée de 5€ et 3€ (tarif réduit).
Souhaitons longue vie  au MBA qui apporte de l’art et de l’emploi.
Ouverture au public : 20 mai à 11 h. Marina de St François.

Article publié dans le Courrier de Guadeloupe -  2017
 

Oeuvre de Shuck One. Photo: galerie Nomade
Oeuvre de Shuck One. Photo: galerie Nomade
Shuck One – le premier d’une dynastie?
L’artiste Guadeloupéen crée une bombe qui se vend à prix d’or

Le graffeur Shuck One est aujourd’hui l’un des artistes du Street Art les plus cotés de France!
Art On the Road et LA GALERIE NOMADE  présentent jusqu'au 13 mai, l'exposition ARCHIPEL ABSTRACTION, à l’Entrepôt, à Jarry.
A ne pas manquer: trois remarquables bombes en verre Murano, haut lieu de l’art du verre en Italie.
Sélectionné par le mécène italien, Gianni Fasulo Dalla Venezia, l’artiste a pu réaliser son projet artistique avec le maitre verrier Mr Signoretto.
Shuck One exposera prochainement à la Biennale de Venise.
 
Le public et les collectionneurs peuvent encore rencontrer l’artiste d’ici la fin de semaine en prenant RDV.
Mardi au samedi de 10h à 18h et sur RDV
Mercredi et jeudi à 18h: Apéro sur réservation
Infos: www.la-galerie-nomade.com
L’entreprot – Rue de la Chapelle
Contact: Alessandra Altieri (+590) 690 508 121


Article publié dans le Courrier de Guadeloupe -  2017
edp_shuck_one_v.pdf eDP Shuck One v.pdf  (127.51 Ko)

Nouveau centre de Léna Blou. Photo: JF
Nouveau centre de Léna Blou. Photo: JF
Léna Blou : artiste fondatrice d’institution.
Le CDEC c’est toute ma fierté et celle de mon île. Le CDEC c’est une institution, voire un patrimoine”.


Larel Bigidi’Art (LBA) est le nouvel espace la danseuse, chercheuse et chorégraphe, Léna Blou.
Il accueille le Centre de Danse et d’Études Chorégraphiques (CDEC) et la Compagnie Trilogie.
Ayant pignon sur rue, LBA favorise désormais l’accès à tous les publics. Son accueil spacieux rayonne d’énergie et valorise les deux studios multifonctionnels de 90 m2  chacun alternant des cours, de la création et des rencontres.
 
LBA, le nouveau CDEC est depuis le 18 Février 2017, rue Abel Libany, solidement ancré dans le quartier populaire de l’Assainissement à quelques pas de l’ancien espace, afin « d’éviter la rupture », nous livre Léna : « (c’est) la poursuite de mes objectifs, de ma vision, de ma philosophie de l’art de la danse Guadeloupéenne et Caribéenne. À la croisée des chemins, entre insécurité et violence, L’Assainissement, paradoxalement, me rappelle la Guadeloupe d’antan ».
 
Le CDEC en chiffres : 26 ans ; 8000 élèves ; 20 formateurs Guadeloupéens et étrangers, parmi lesquels 6 prestigieux succès qui ont poursuivi  avec l’école Rudra-Béjart (Lausanne), le Conservatoire national de Paris, Alvin Ailey (USA), sans compter ceux qui sont devenus directrice d’école de danse, régisseur principal (Suisse), administrateur, cinéma ….
 
 
Sé grèn diri ka fè sak diri.
LBA confirme un modèle économique original impliquant une bonne partie de la population, ce qui, dans le secteur de la culture en Guadeloupe, est chose rare.  Pour boucler le budget, les fonds propres et les subventions publiques ont nécessité également 87 mécènes, hommes et femmes ordinaires, à travers des fonds participatifs : « Les difficultés ont été épineuses mais toute cette force de travail et de foi qui émane du CDEC m’allège. Être artiste chorégraphique n’est pas un facteur très rassurant pour les banques. Donc ce fut long pour obtenir un prêt bancaire. Jamais je n’y serai parvenue sans l’aide indéfectible de la famille Blou et de la famille élargie. Je profite pour remercier la grande mobilisation de tous (via le) crowdfunding».
Quelques frustrations plannent, dont celle de ne pouvoir réaliser des projets chorégraphiques ou théoriques avec des artistes étrangers : « Même danser dans un espace public devient un luxe tant les contraintes financières sont accrues à cause d’une législation de plus en plus complexe ».
 
.J’attends du politique qu’il ait le courage de placer l’Art comme un moteur de développement économique et que la culture soit un véritable vecteur du rayonnement du Savoir Caribéen. Pour cela il doit avoir une vision et opérer un choix politique.
Léna Blou bénéficie d’aides publiques, qui bien qu’insuffisantes, ont le mérite d’exister.  Léna rappelle cependant qu’une politique culturelle est à la fois une vision à très long terme et le choix de ne pas plaire à tous : « C’est probablement l’une des raisons qui explicite que l’artiste guadeloupéen se retrouve malgré lui, à faire de la politique culturelle et non des actions culturelles qui relèvent plus de sa responsabilité ».
 
Outre s’imposer en centre ressource référent, notamment pour le cursus art-danse aujourd’hui disponible dans plusieurs lycées de Guadeloupe, le CDEC propage la techni’ka et le concept du bigidi sur l’international. Le rêve de Léna ? Qu’il devienne un pôle chorégraphique stratégique au sein du bassin caribéen : « Il faut une synergie extrêmement dynamique et fédératrice sur la formation des techniques caribéennes en commençant par la techni’ka, puis de la technique cubaine, haïtienne, martiniquaise ».
Visionnaire, Léna Blou conçoit des cycles de conférences, des séminaires et colloques sur l’esthétique, la pensée et le corps caribéen pour des chercheurs étrangers : « L’optique est de susciter le désir qu’il y ait un nombre croissant de théoriciens de l’art caribéen (danse, théâtre, art visuel, musique) et aussi d’instructeurs en techni’ka pour que cette nouvelle technique du XXIème  siècle soit transmise par des corps différents du mien et se dissémine à travers tous les territoires ». Léna espère voir sa théorie du concept du bigidi reprise par d’autres chercheurs de danse contemporaine.
Le CDEC reçoit régulièrement des chercheurs universitaires d’Afrique, d’Angleterre et des Etats-Unis. Processus en passe de s’amplifier: « Mon ambition c’est que le monde vienne en Guadeloupe pour apprendre les techniques et le Savoir caribéen. Que les danseurs étrangers, chorégraphes, pédagogues, chercheurs viennent se former, échanger, se confronter au LBA. C’est un lieu qui doit provoquer l’envie de performer, de dialoguer, de se bousculer entre artistes, pour partager un espace-temps insolite ».
 
Généreuse et soucieuse de transmettre, Léna livre aux jeunes artistes entrepreneurs ses secrets de réussite: « Avoir une vision à très, très long terme, (la mienne a été la techni’ka), s’atteler à être très compétent(e) dans son domaine en multipliant les expériences transversales tant sur le plan de la technicité que sur le plan intellectuel. Avoir une infinie patience, doublée d’une très grande rigueur et exigence envers soi-même. Avoir enfin la foi dans la voie que l’on a choisie… ».
 
Quant à savoir si les planches restent d’actualité pour cette artiste, Léna de répondre : « La danse avance pas à pas avec son âge, il faut surtout accepter cette avancée dans la vie. Je suis comblée car je peux encore être une danseuse interprète, mais je danserai des pièces qui s’accordent avec mon âge. J’ai aussi la chance de pouvoir transmettre ce qui cristallise toute la dimension et la profondeur de mon art. Mais il est vrai que passer la quarantaine un certain nombre de pas très techniques doivent être abordés différemment voire abandonnés au bénéfice de l’expérience et la sagesse du corps ».
 
Cette sagesse, justement, Léna l’incarne de manière harmonieuse en demeurant à la fois simple et vraie tout en devenant l’un des emblèmes phares de Guadeloupe.
 
 

Article NON publié -  2017

Le commissaire Tumelo Mosaka dans l’exposition. Photo: © Hélène Valenzuela / Mémorial ACTe
Le commissaire Tumelo Mosaka dans l’exposition. Photo: © Hélène Valenzuela / Mémorial ACTe
Nouvelle exposition artistique au Mémorial ACTe !
 
L’exposition Echos Imprévus, Turning tide s’ouvre au grand public, samedi 19 novembre 2016, au Mémorial ACTe (MACTe). Les œuvres de près de 30 artistes seront visibles jusqu’au 30 Avril 2017.
 
A travers ce nouveau projet artistique, le MACTe s’impose comme haut lieu d’exposition d’art contemporain. Alliant l’envergure de son espace à sa centralité géographique, le site du MACTe bénéficie de l’expertise étrangère du commissaire d’exposition, Tumélo Mosaka.
 
Tumelo Mosaka est d’Afrique du Sud. Il vit depuis longtemps aux Etats-Unis, et se considère comme un commissaire international. Ayant récemment travaillé sur la Biennale d’art contemporain de Martinique (BIAC), avec la commissaire Martiniquaise, Johanna Auguiac, il découvre la Guadeloupe où il vient pour la première fois. Ce nouveau projet du MACTe lui permet à nouveau, de travailler en tandem avec Mme Auguiac.
Impressionné par la mission du MACTe, Mr Mosaka a été ravi d’être sollicité pour orchestrer l’exposition de concert avec l’équipe scientifique interne : « le fait que je vienne de l’extérieur apporte un nouveau regard sur les œuvres. L’important est de présenter les œuvres dans les meilleures conditions ».
 
La présence, de plus en plus croissante, de commissaires afro-descendants aux commandes de projets artistiques ambitieux rééquilibre la scène artistique internationale. « Ces commissaires offrent un nouveau cadre au sein duquel de nouveaux messages sur le monde sont proposés au public (…). J’ai passé beaucoup d’années dans la Caraïbe que je comprends autant que je comprends l’Afrique », déclare Tumelo Mosaka. Johanna Auguiac insiste sur l’apport intellectuel d’Edouard Glissant pour ce projet.
 
Les pratiques artistiques contemporaines qui repoussent les limites du médium ont été privilégiées pour articuler des thématiques sur l’histoire, le déplacement, la mondialisation, et bien d’autres.
Peintures, photographies, installations, performances, sont parmi les supports investis, regroupés sous le postulat annoncé “d’inverser le cours des choses” (Turning Tide).
Les œuvres sont exposées avec prestance. Certaines sont provocatrices, d’autres éphémères (performances), d’autres encore monumentales ou comiques. Ces expressions diverses, inédites pour certaines, ne manqueront pas de surprendre le grand public.
Autour d’une intéressante sélection  d’artistes étrangers parmi lesquels Tony Capellan et Scherezade Garcia (Republique Dominicaine) ; Jean Ulrich Desert et Edouard Duval-Carrié (Haïti) ; Marcel Pinas (Surinam) ; Joscelyn Gardner (Barbade) ; Susana Pilar (Cuba) ; Charles Campbell (Jamaica) on retrouve nos compatriotes dont Audrey Phibel, Guy Gabon, Ano, Kelly Sinnapah-Mary, François Piquet,  (Guadeloupe) ; Ricardo Ozier Lafontaine (Martinique) parmi tant d’autres.
 
Des performances et tables rondes sont prévues tout le week-end. Le grand public pourra rencontrer les artistes.
 
Information : http://memorial-acte.fr/
Entrée exposition : 7€.


Article publié dans le Courrier de Guadeloupe -  2016

Mise à jour par L'Artocarpe TEAM le Lundi 14 Août 2017 à 05:03

L'Artocarpe AIR (Artist in Residence)
L'Artocarpe
L'Artocarpe Contemporary Art contemporain
L'Artocarpe (Lat. artocarpus): Arbre-à-Pain; Bread Fruit tree

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